Cela est désormais confirmé par l’Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée (UIPAC) : quatre nouveaux éléments ont été découverts. Ils portent les numéros 113, 115,117 et 118, et complètent la septième ligne du tableau périodique. Ces éléments, avec leur numéro atomique supérieur à 110 sont des éléments « super-lourds ».
Selon les modèles de la physique nucléaire, il existerait des éléments dotés de plus de 110 protons. De telles projections ont ouvert la voie à une véritable course, depuis une quinzaine d’années, à ces nouveaux éléments.
L’élément Z = 113 a été découvert par l’équipe japonaise de Kosuke Morita du RIKEN Nishina Center for Accelerator-based Science. Les éléments Z = 115 et Z = 117 ont été découverts en même temps par l’Institut de Recherches Nucléaires de Dubna (Russie) et par deux laboratoires américains: le Lawrence Livermore National Laboratory (Californie) et l’Oak Ridge National Laboratory (Tenessee). L’élément Z = 118 a été découvert par l’Institut de Recherches Nucléaires de Dubna (Russie) et le Lawrence Livermore National Laboratory (Californie), les deux travaillant conjointement.
De telles découvertes résultent d’un travail intense, qui a nécessité de multiples mises en évidence de chacun de ces nouveaux éléments. Certaines d’entre elles sont en outre le fruit d’une collaboration internationale.
De tels éléments ne se trouvent cependant pas dans la nature, ils sont artificiellement créés dans des accélérateurs de particules grâce à la fusion de noyaux d’atomes plus petits. Pour obtenir l’élément Z = 115, il a ainsi fallu passer par la fusion d’un atome de calcium 48 et d’un atome d’américium 243.
Ces nouveaux éléments ont par ailleurs une durée de vie très courte, de l’ordre de moins d’une fraction de seconde.
Les équipes qui les ont découverts ont maintenant à leur choisir un nom et un symbole définitifs, ceux qui leurs sont pour l’instant attribués n’étant que temporaires. Ils pourront pour ce faire s’inspirer des propriétés de ces éléments, faire référence à un scientifique, à un pays ou encore à mythe. S’ils seront l’espace de quelques mois soumis à l’acceptation du public, leur validation finale reviendra néanmoins à l’UIPAC, qui vérifiera leur pertinence mais aussi la possibilité de les traduire dans de multiples langages.