Actualités

Prix Nobel de Chimie accordé à trois lauréats pour leurs travaux sur les mécanismes de réparation de l’ADN

Les lauréats du prix

Parmi les trois lauréats, on découvre le professeur émérite suédois Thomas Lindhal, qui est également directeur émérite du Cancer Research UK. Aziz Sancar, professeur de biochimie et biophysique à l’University of North Carolina School of Medecine (USA) est également lauréat à ce prix nobel. Le troisième pour cette année est l’américain Paul Modrich, professeur de biochimie à Duke University School of Medecine, et également chercheur à Howard Hughes Medical Institute. Chacun d’eux a effectué des travaux individuels pour étudier les mécanismes de réparation de l’ADN au cœur des cellules.

Découverte de l’instabilité de l’ADN

Alors que les scientifiques supposaient que la molécule d’ADN bénéficiait d’une grande stabilité, le professeur Thomas Lindhal observe au contraire que l’ARN est sujet à une dégradation lorsqu’il se trouve sous l’effet de la chaleur. L’ARN est certes plus sensible que l’ADN, mais ce constat pouvait faire supposer une certaine fragilité et lente dégradation au fil du temps. Pour mesurer cette évolution qui peut être considérée à la fois comme une menace mais aussi une opportunité, des travaux ont été effectués par les trois chercheurs, amenant à des conclusions étonnantes.

Plusieurs mécanismes de réparation possibles

En effet, après avoir effectué différents travaux sur le génome, Thomas Lindhal constate que celui-ci peut subir jusqu’à plusieurs milliers de modifications tous les jours. En conclusion, il soutient qu’il existe des mécanismes de réparation de l’ADN directement au sein des cellules :

– La réparation par excision de bases
– La réparation par excision de nucléotides (mécanisme examiné par Aziz Sancar)
– La réparation des mauvaises associations (étudiée par Paul Modrich)

Lorsque les systèmes de réparation sont en échec

Lorsque des défauts surviennent, l’information génétique est modifiée et le risque de cancers augmente considérablement (comme le développement du cancer du colon). Les cellules mal réparées et instables peuvent résister à la chimiothérapie, alors que certaines cellules malades prolifèrent.

Conclusion

Les recherches des éminents professeurs et chercheur ont permis d’approfondir considérablement les connaissances sur le fonctionnement de l’ADN, donnant aussi des espoirs pour de meilleurs traitements contre des maladies graves.